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Expériences in situ

 

Au cours des ans, le Tremplin d’actualisation de poésie a proposé des spectacles, des expositions et de nombreuses activités de poésie de manière in situ.

Signifiant «en place» en latin, le terme «in situ» est généralement employé, dans le domaine culturel, pour caractériser des œuvres ou activités artistiques créés et/ou présentées sur la place publique, dans le milieu de vie. L’esprit derrière une œuvre in situ exige qu’elle ne soit pas simplement parachutée dans un milieu, mais qu’elle s’en inspire, y prenne son matériau (ses propriétés) et l’interroge.

Sinécure urbaine

 

Le TAP a organisé une douzaine de soirées de poésie in situ (avec amplification sonore) dans les lieux publics les plus inattendus du quartier St-Roch à Québec dans le cadre de la série Sinécure urbaine. L'îlôt Fleurie (sous l’autoroute Dufferin-Montmorency), l’escalier de la Chapelle (situé près du Complexe Méduse), la Marina Saint-Roch figurent parmi les lieux qui furent investis, de même que quelques rues et stationnements du centre-ville.

Expoésie St-Roch

Expoésie St-Roch proposait de s'approprier des pans délaissés ou négligés de l'espace public pour y faire résonner la poésie. Il s’agissait d'expositions spontanées de poésie visuelle présentées sur des barricades en contreplaquées sur des bâtiments vétustes du quartier, alors en rénovation.

Front de réappropriation locale des poteaux

Le Front de réappropriation locale des poteaux (FRLP), créé en juin 1998 par André Marceau mobilisa, dès le départ, un nombre assez imposant d'artistes et de militants résidant au centre-ville de Québec. Le coup d'envoi de cette manœuvre-fleuve s'échelonna sur quatre mois au cours desquels furent réalisées plusieurs actions dans la ville, la communauté et les médias. Cette période fut marquée par deux marches de poésie (l'une au départ et l'autre à la fin). Chacune d'elles constituait une manœuvre en soi et comportait son parcours, ponctué d'interventions poétiques in situ. La première, le Pèlerinage des poteaux, organisée dans le cadre d'une marche internationale de la poésie, mobilisa pour la première fois artistes et militants concernés par le règlement 884, qui interdisait toute forme d'affichage sur le mobilier urbain. La seconde, la Procession des poteaux, s'acheva sur le terrain de l'hôtel de ville, où fut déposé un cadeau à la Ville, sous la forme d'un poème sculptural intitulé : « Ce qu'on nous dit », qui exprime les bons rapports entre les autorités municipales et les classes populaires qu'elles dirigent davantage qu'elles ne représentent. Ce monument foncièrement ironique spécialement réalisé pour la cause à partir, principalement, de cinq bouts de poteaux de téléphone (recueillis dans un cimetière de poteaux) représente à la fois les cinq doigts de la main et autant d'échelles graphiques illustrant la performance de cinq domaines de l'activité sociale (Éthique, Politique, Economie, Justice et Information). Tous les doigts sont repliés sauf un, le majeur, bien droit dressé (l'Économie, conséquemment le domaine le plus performant). La municipalité n'a eu d'autre choix que d'accepter ce présent, qui se trouve depuis entreposé aux archives artistiques de la Ville.

Pour en apprendre plus sur le FRLP, vous pouvez consulter ces deux articles, rédigés par André Marceau et parus respectivement dans les revues Moebius et Inter.

UndErgrOUnd

La plus récente de nos activités in situ, fut le spectacle uNDeRGRouND, présenté dans le cadre du Mois de la poésie 2017. Se déroulant dans le sous-sol d’une ancienne industrie charcutière reconvertie en coopérative d’habitation, le spectacle regroupait sept poètes de la relève de Québec et proposait une réflexion sur l'émergence où ce qui émerge n'est pas observé par en-haut mais par en-bas, depuis les profondeurs jusqu'à l'air libre.

Pour en apprendre davantage sur cette contre-plongée poétique, vous pouvez consulter les articles suivants, parus respectivement dans les journaux Impact Campus et Droit de parole.

Underground - TAP
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