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Les règles du Slam de poésie

 

Un Slam de poésie est avant tout un jeu. Une partie de plaisir grâce, à cause, malgré – et parfois même au détriment de – la poésie. Car, il faut l’admettre, bien que le texte soit au fondement du Slam, il appartient avant tout aux arts de la scène et déborde le champ de la poésie : chanson, humour, conte, monologue (théâtre) s’y côtoient avec bonheur.

 

Quoi qu’il en soit, par définition, un jeu comporte des règles auxquelles les joueurs doivent se prêter. La présente publication de la liste des règlements vise à informer quiconque désire participer aux Slams de poésie ou à en organiser.

 

Ces règles, émanant des instances organisatrices, doivent être l’objet d’un consensus, entre les joueurs, les équipes et les divers intervenants. Il en va ainsi du Slam et c’est le cas notamment de la Ligue québécoise de Slam (LiQS) qui regroupe des équipes francophones provenant de diverses régions du Québec, qui sont représentées par leurs slammestres respectifs. Afin d’assurer une cohésion avec les autres équipes et ligues à travers le monde et permettre des parties entre elles, il faut jouer le même jeu. Ainsi les règles demeurent les mêmes partout, bien qu’elles puissent être formulées différemment. Dans sa quête de clarté, chaque équipe (ville) peut en adapter la formulation. Ce qui est le cas des règlements détaillés plus bas.

 

Évidemment, comme les règlements sont exprimés à travers des mots, ils sont sujets à diverses interprétations, sur lesquelles les slammestres des diverses équipes de la LiQS, délibèrent au fur et à mesure que les situations survenant lors des Grands slams les y contraignent.

Pour un lecteur qui désire s’approprier les règlements, rien de mieux que d’en discuter et, surtout, d’en voir les implications concrètes lors d’un Slam de poésie. Venez voir nos matchs !


Les règlements détaillés

Textes. Originalité et langue

1- Puisque vous pourriez participer à la deuxième ronde, préparez deux textes à slamer. Ces derniers doivent être originaux, c’est-à-dire que vous en êtes l’auteur, et doivent être écrits en français – incluant argot, joual patois, québécisme et autres régionalismes. Les citations (même en langue étrangère), les courtes phrases en langue étrangère, le lettrisme, l’exploréen, la poésie sonore, etc. sont toutefois acceptés, en autant qu’ils constituent une partie minoritaire du texte.

2- Vous pouvez dire vos textes avec ou sans les textes en main. Mais en cas de doute, quant à l’originalité (voir 1) ou à la présence d’improvisation (voir 3), nous pourrons vous demander une copie du texte pour vérification. Veuillez donc prévoir apporter vos textes même si vous les connaissez par cœur.

3- Un Slam de poésie n’est pas un match d’improvisation, c’est pourquoi l’improvisation est prohibée.

Durée d’une prestation (un slam) et pénalités

4- Vos textes ne doivent pas excéder trois minutes. Vous bénéficiez d’un dix secondes de grâce. Après (à partir de trois minutes onze secondes), vous subirez une pénalité d’un demi-point (sur le total de vos points) pour chaque dix secondes excédentaires. Au-delà de cinq minutes, vous êtes disqualifié.

Pratiques admises

5- Vous n’avez droit à rien d’autre pendant votre prestation que votre voix, votre support pour le texte (les feuilles) ainsi que ce qui se trouve sur la scène et à la portée de tous les concurrents.

 

6- Vous pouvez bien sûr bouger, même de manière étudiée, mais rien qui ne remplace la parole et la voix pour donner sens. Avec votre voix, toutefois, tout est permis : beat box, chant, cris, murmures, psalmodies, berceuses, onomatopées, cris d’animaux, sifflements, etc.

À RETENIR : qu’il soit lu, interprété (dramatisé ou chanté) ou encore performé, le texte et la voix sont les vedettes du Slam de poésie.

 

Pratiques proscrites

7- Vous ne pouvez apporter avec vous sur scène aucun accessoire, ni déguisement. Vous ne pouvez recourir à aucun instrument de musique, bande sonore ou objet produisant de la musique, du rythme ou du bruit. Ces usages vous disqualifient automatiquement.

 

Le jury, le compte des points et les procédures générales

8- Le jury est constitué de cinq personnes choisies au hasard dans le public. Il est de la responsabilité du slammestre, ou de tout officiel mandaté pour choisir les membres du jury, de s’assurer auprès d’eux qu’ils ne connaissent personnellement aucun slameur participant au match.

 

9- Chacun des cinq juges évalue votre prestation en lui attribuant une note de 0 à 10.

L’officiel, au compte des points et pénalités (on peut notamment l’appeler juge de ligne, vérificateur, arbitre, chronomestre, etc), ne tient compte dans son calcul que des  trois pointages médians : c-à-d que le plus haut et le plus bas des cinq pointages du jury sont retranchés du calcul. Le score s’établit donc sur un total de 30 et non de 50 pts.

 

10- L’ordre de passage des slameurs est déterminé au hasard, par tirage au sort.


11- Les slameurs qui obtiennent l’un des cinq meilleurs scores reviennent à la seconde ronde. Les points des deux manches sont comptabilisés pour déterminer le champion. Notez que le gagnant d’une joute en saison régulière ne peut participer à nouveau lors de cette même saison.

 

12- Tout slameur ayant remporté un match est automatiquement qualifié pour les éliminatoires locales, à l’issue desquelles sont désignés les slameurs qui participeront aux finales provinciales (le Grand slam).

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